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Le cerveau de Giorgio de Chirico

2024. Il y a 110 ans, en 1914, le peintre grec d’origine italienne Giorgio de Chirico peignait Le cerveau de l’enfant, œuvre acquise par André Breton et exposée chez ce dernier durant près de quarante ans, inspiration pour de nombreux artistes surréalistes qui ont fréquenté le studio de Breton rue Fontaine. Ces artistes « ont vu [là] une image surréaliste créée dix ans avant l’écriture du premier manifeste surréaliste [extrait traduit du site Moderna Museet [1], voir plus bas le texte original et sa traduction]».
Pour ma part, je découvre souvent devant une scène à photographier « l’œil de De Chirico ». Je me demande: quelle « impression » aurait ressenti le peintre s’il avait été à ma place? Quelle magie y aurait-il vue? Quels liens y aurait-il trouvés? Et qu’est-ce que ces liens auraient fait surgir dans son œuvre à venir?
Dans le présent montage fait de diverses photos prises à la Place Ville-Marie, lieu que je photographie depuis 1964 — 60 ans déjà —, les grandes arches, surtout leur ombre projetée au sol, sont des traces du travail de De Chirico laissées dans mon cerveau, une empreinte indélébile de ma fréquentation assidue de l’œuvre de ce peintre. Voir, regarder, sentir et ressentir modèlent nos propres projections. Il en est ainsi. Heureusement.

FRF 16 avril 2024
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Autre regard sur ce photomontage
Autre regard sur ce photomontage
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Pour mieux connaître Giorgio de Chirico:
Giorgio de Chirico

Artchive

[1] Moderna museet
Traduction de la page du site concernant Le cerveau de l'enfant
"À propos de l’œuvre 
Les théories et les idées psychodynamiques de Sigmund Freud sur le subconscient ont été une influence précoce sur Giorgio de Chirico. Si l’artiste réussit à se libérer de toutes les limites humaines et à défier la logique et le bon sens, l’art pourrait atteindre le domaine de l’enfance, des visions et des rêves. Dans les années 1910, De Chirico peint des paysages urbains sinistres avec des perspectives fortement déformées.
L’homme les yeux fermés dans Le cerveau de l’enfant est l’une des figures paternelles qui ont commencé à apparaître dans les peintures de de Chirico après la mort prématurée de son père en 1905. Le ruban rouge entre les pages du livre relie le spectateur, qui est dans la position du peintre, au père décédé. Un rideau mince mais opaque traverse l’espace pictural, comme pour marquer une distance et une incapacité à entrer en contact.
Moderna Museet a acquis cette œuvre du chef surréaliste et poète André Breton dans le cadre de l’exposition Le Musée de nos vœux en 1964. Tous les surréalistes avaient vu le tableau chez Breton, et il avait fait une impression cruciale sur beaucoup d’entre eux. Ce qu’ils ont vu était une image surréaliste créée dix ans avant l’écriture du premier manifeste surréaliste."


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2 mai au 30 juin 2024
Lieu et cadre: Une exposition collective sans thème de membres de la galerie AXART de Drummondville
Un photomontage couleur — intitulé : Le cerveau de Giorgio de Chirico.
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