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Refuges de la pensée vagabonde
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Sur les trottoirs couverts de Bologne
Comme dans certaines rues de Paris,
Ou d’ailleurs,
Les arcades voutées qui protègent du soleil
Ou des intempéries
Sont des refuges pour la pensée vagabonde;
Elles découpent les ombres
Et la lumière.
Ces portiques de la réflexion
Pianotent sur les noires,
Sur les blanches
Pour nous faire entendre les plus belles mélodies
Tout comme la pensée passe
Et passent encore
Les ombres des colonnes projetées
Aux pavés brillants couchés
Sous les voûtes.
Ainsi les itérations de la réflexion,
Alternance entre ombre et lumière,
Font surgir la lumineuse vérité libératrice
De la sombre lourdeur des ténèbres.
FRF 5 août 2025
NOTE : À la suite de la construction de ce photomontage et à l’observation attentive et intense du résultat, sont remontées à la surface de ma mémoire les Carceri d'invenzione [les Prisons imaginaires] cette série de 16 estampes de Giovanni Battista Piranesi dit Piranèse. Cette intuition mémorielle s’est révélée juste. J’ai constaté une parenté formelle entre mon travail et ces estampes de Piranèse. Curieux phénomène de la mémoire qui, en arrière-plan, en sourdine en quelque sorte, durant le développement du geste créatif, laisse remonter à la surface une sorte de « déjà-vu » qui finit par s’imposer. Les arcades omniprésentes peut-être sont-elles le déclencheur de cette remontée vers la lumière?
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