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Un bonheur entrevu
Une photo à la Brassaï
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À l'ombre de Brassens
En préparant cette photo pour une exposition collective sous le thème Femme, muse éternelle, m'est revenue en tête la chanson de Georges Brassens : Les Passantes, laquelle m'a inspiré non seulement le sens de cette photo prise à l'occasion d'un visite au Panthéon, mais aussi ce texte:
Un bonheur entrevu
Ariane, Béatrice, Corinne, Daphné…
Marguerite, Mélisande, Mireille…
Muses multiples et singulières,
Muses de toujours et pour l’éternité.
Des profondeurs du temps une Inconnue se glisse,
S’insinue, s’impose au poète
Le presse d’écrire des mots aussi brillants et engageants que ses yeux.
Des méandres du cœur,
La lumière naît inspirée de l’ombre et de la chair,
Éclatante de vie et de beauté.
Coquillage, spirale, perle et main de Mona Lisa,
Tourbillon troublant de cette allée et venue
Entre les ténèbres et l’éblouissement,
Le désir et la suggestion
Rien de moins… rien de plus.
Mots-images du photographe
FRF 26 juin 2014
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Hommage à Brassens en pensant au texte de la chanson que voici :
Références au poème Les Passantes
(Paroles d'Antoine Pol, chanson de Georges Brassens)
Je veux dédier ce poème
À toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
À celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
À celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
À la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
À la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
À toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
À celles qu'on connait à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais
À celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui
À la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main
À la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulu rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal
À celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
À tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant
Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin
Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
À tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus
Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
Lire le poème complet d‘Antoine Pol publié en 1919 dans un recueil intitulé Des émotions poétiques. Brassens a découvert ce poème quelques mois avant le décès du poète en 1971.
On peut entendre la chanson interprétée par Brassens lui-même. On la trouve aussi interprétée par de nombreux artistes dont Francis Cabrel.
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Hommage à Brassaï en pensant à ses photos de Paris
À l'ombre de Brassaï
Brassaï est un photographe dont je fréquente l’œuvre depuis plusieurs années et avant tout grâce à un livre intitulé Paris la nuit. Il est connu pour son travail à la lumière naturelle même à la lueur d’une cigarette.
Panneau publicitaire invitant à l’exposition de Brassaï à l’hôtel de ville de Paris du 8 novembre 2013 au 8 mars 2014.
Une exposition avait lieu à l’hôtel de ville de Paris durant mon séjour dans la Ville Lumière où j’ai fait la photo exposée dans le collectif Femme, muse éternelle.
On peut voir une vidéo où la commissaire de cette exposition parle très explicitement de l’esprit des photos de Brassaï.
Aussi à consulter : le site La Laverie galerie – Brassaï ou « l’œil de paris » pour les plus belles images de cet amant de Paris.
À la Brassaï
Dans cette photo choisie pour exprimer l’inspiration du poète, composée au-dessus d’un escalier en colimaçon, la faible lumière a permis d’entrevoir cette atmosphère presque nocturne, si chère à Brassaï, et cette main féminine venant du fond de l’obscurité est une métaphore de l’inspiration qui pousse le poète à écrire, le photographe à déclencher.
La photo, Un bonheur entrevu, a été faite au Panthéon, le 4 janvier 2014. Elle a été prise du haut de l’escalier qui mène du rez-de-chaussée à la crypte où se trouvent des tombeaux de grands personnages de la nation française. À l'instant, à la seconde du déclenchement — au moment décisif, aurait dit Cartier-Bresson —, une inconnue s’apprêtait à remonter, la main posée sur la rampe de l’escalier. Le point de départ d’un rêve.
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3 juillet au 31 août 2014
Lieu et cadre: Exposition collective à la galerie AXART de Drummondville sous le thème Femme, muse éternelle.
Une photo Un bonheur entrevu - hommage à Brassens et à Brassaï
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