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Site de rencontres pour œuvres d’art
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Sur la terrasse d’un restaurant
Du bout du Monde,
Dos au Pacifique,
Juana — on la connaît celle-là, elle habite Valparaíso,
Son nom est en épaulette
Sur son voisin de fauteuil —,
Et cet inconnu
Se détendent
Au rythme
De la caresse sonore
Des vagues roulant
Sur la plage.

Qui est cet homme
Impeccable dans sa tenue
Veston-cravate
Qui demeure muet
Sous son chapeau nid d’oiseau,
Qui communique très bien en morse,
Point d’erreurs?
Un artiste, un peintre vêtu à la Magritte?
Un poète du trait fin?
Un télégraphiste pointilleux?

Comme sa voisine, il est de Valparaíso.
Ils ne se sont jamais croisés,
Lui est du « plan — el plano » de la ville,
Elle, d’un « cerro », vers la montagne;
À chacun, chacune son mur après tout.

Il aura fallu 
Un farfelu,
Un hurluberlu
Pour les « arracher » à leur solitude,
Les faire se rencontrer
Un Pisco Sour au menu?
Certainement!
Impossible autrement!

FRF 30 juillet 2025
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Rêve du bout du Monde

Valparaíso, ville mythique s’il en est! Rêve de bout du monde depuis toujours et encore plus à écouter cette chanson de marins qu’interprétaient Les Caillous : « Nous irons à Valparaiso » dans les années ’60, est fréquemment pour le photographe que je suis une destination de choix.

Port essentiel sur la côte ouest de l’Amérique du Sud, Valparaíso a connu son âge d’or au 19e siècle avant l’ouverture du canal de Panama qui a complément modifié les routes du transport maritime de cette partie du monde en évitant aux navires de passer par le détroit de Magellan ou le passage de Drake à la pointe la plus australe de l’Amérique du Sud.

Casse-tête portuaire

Ville située entre la mer et les « cerros », sa population se répartit entre la partie basse (6%) et plane de la ville et la partie haute (94%) accrochée à flanc de colline. Cette distribution du patrimoine bâti donne à la ville une impression de superposition multicolore des habitations qui fait en grande partie son charme.

Sirènes de jour ou de nuit
Un des moyens d’atteindre ces quartiers en élévation est l’utilisation de ses quelques funiculaires — ascensores en espagnol — qui font la navette entre la partie basse de la ville (plane) — el plano — et les collines — cerros —. Ils étaient au nombre de 30; il en reste une demi-douzaine en service.
Le magnifique funiculaire Artilleria qui dessert la colline du même nom a été inauguré en 1893. Il comprend deux cabines qui montent et descendent alternativement. Lors d’une restauration, ces dernières ont été décorées de fresques urbaines : l’une d’elles représente le jour et met en scène une sirène noire aux ailes et à la nageoire caudale en flamme soufflant le feu dans sa trompette; l’autre représente la nuit et met en scène une sirène blanche qui engendre un ciel étoilé en soufflant dans sa trompette.
Œuvres superbes d’imagination et de naïveté tout à fait dans la lignée de la majorité des nombreuses œuvres urbaines qui agrémentent les murs de nombreux bâtiments de la ville.

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Ville aux mille couleurs et aux mille surprises, Valparaíso est aussi un lieu de détente et de joie de vivre. Ses cafés et restaurants à l'atmosphère souvent bohème offrent à ses habitants et aux visiteurs un repos bien mérité après les promenades dans les rues souvent au dénivelé très varié. On reprend son souffle après avoir visité le « Musée à ciel ouvert » de la ville et admiré le panorama maritime et côtier. Pas étonnant qu'on y croise toute sorte de gens intéressants et curieux.
NOTE: Pour accéder à d'autres images, utiliser les boutons ci-dessous.
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