Vibrations, tremblements, secousses sur l’ile aux mille gratte-ciels.
Aurores boréales! Coucher de soleil sur la mer!
Qui sait?
Rêve éveillé ou cauchemar?
Ça s’est produit un jour comme demain, un certain vendredi. C’était complètement fou. C’était vraiment un VENDREDI NOIR à l’image grossissante des autres journées de ma vie de consommateur en hyper-action jour et nuit, à crédit surtout.
Fuite en avant; plus je consomme, plus je me consume.
je brûle de dépenser, je veux tout tout de suite : frénésie, excitation, jouissance.
Tout éphémère qu'il soit, répété à perpette par des milliards de bipèdes dits intelligents, ce plaisir fait trembler la planète :
transport de conteneurs multicolores, drapeaux de la dictature du besoin irrésistible à satisfaire sur le champ, c’est un ordre;
fabriques de désirs au plus bas prix possible, ouvriers enchainés, eux à la survie, nous à la nécessité absolue;
mines de métaux rares pour consommateurs de puces et puits forés à la recherche de ces substances fossiles qui permettent la fabrication de combustibles, goudrons, asphaltes, pneus, tissus infroissable… pas le temps de repasser… lavé, séché, porté…, paraffines diverses - cire, vaseline, cosmétiques, etc.;
plastiques, sous-produits du pétrole à 90%.
On siphonne les entrailles de la Terre pour brûler ces déchets jetés, éparpillés dans les mers, dans les forêts affaiblies, dans les sols appauvris, résidus absorbés par le vivant ainsi rendu stérile ou difforme; empoissonnement assuré de cette mince couche atmosphérique qui nous protège du froid de l’espace, de certains rayons nocifs et qui nous permet de respirer… pour combien de temps encore?
Serais-je un nouveau Faust?
Aurais-je vendu mon âme libre à « celui qui n’aime pas la lumière », le bien nommé Méphistophélès, ce prince autocrate des ténèbres dont le seul désir est d'abolir toute lumière ?
FRF, 24 novembre 2022
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