Par ici la sortie
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Par ici la sortie
Sortons!
Sortons!
Sortons de notre cage de béton
et respirons par les yeux intérieurs de notre imagination
et partons en voyage,
dans toutes les directions,
peu importe,
n'importe où
mais tout de suite
c'est urgent.

Suivons les conseils d'Aurelio González.

Aurelio, à l'occasion d'une rencontre seul à seul avec lui, a répondu à une de mes questions d'une façon tellement simple et spontanée qu'elle est restée gravée dans ma mémoire : « Je m'évadais chaque nuit. »

Aurelio González est un photojournaliste uruguayen qui travaillait pour El Popular un journal de Montevideo qui a été interdit de publication et fermé définitivement sous la dictature qui a sévi en Uruguay à partir du 27 juin 1973. Aurelio a été emprisonné pendant quelques années.

Ma question a été : « Comment as-tu fait pour survivre à ce temps, privé de ta liberté? ». Avec un énorme sourire de joie et de contentement, il m'a tout simplement confié que le jour, ses co-prisonniers et lui travaillaient sur des chantiers surveillés par leurs geôliers et que la nuit, dans sa cellule, il s'évadait, sortait de prison grâce à son imagination. Il n'y avait plus de barreaux, plus de chaines, plus de boulets. Il était libre de nouveau. Il pouvait aller n'importe où, rencontrer qui il voulait, dire tout ce qu'il pensait. Il a ainsi fortifié son esprit et sa santé mentale.

À nous de nous évader aussi.

Enlevons nos lunettes toutes embuées et tournons notre regard vers l'intérieur où notre propre lumière éclate. Scrutons chaque coin et recoin pour mettre en lumière nos points d'appui, nos ressorts et nos ressources qui nous révèlent à nous-mêmes notre essence d'être humain libre.

Pour rencontrer Aurelio, on le découvre dans son aventure de récupération des 48 000 photos d'archives du El Popular cachées durant la dictature, en cliquant sur le lien suivant : https://www.cinedata.uy/catalogo/al-pie-del-arbol-blanco .

Un autre sage avec qui j'ai vécu et que j'ai aimé, c'était mon père qui répondait toujours quand on lui demandait : « Comment ça va M. Fournier? » Il répondait d'un air malicieux : « Sur des roulettes carrées! Quand ça ne roule pas, ça glisse! » Il réussissait l’impossible quadrature du cercle.

FRF 23 décembre 2021
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