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À marée basse,
parmi les rochers
creusés,
épars sur la rive,
le ciel est renversé,
découpé,
dispersé
à la surface des flaques.
Y apparaissent des animaux mythiques
souvenirs gravés, burinés.
Du fleuve, se glisse l’ombre de glaciers,
depuis, évanouis;
Des millénaires
d’eau, de glaces, de pierres et vents
ont varlopé, raboté des montages
réduites à grains de sable
comme à Port-au-persil
où les siècles s’empilent,
les époques se « tectonisent »,
éclatent et se projettent dans l’avenir.
Au pied de la chapelle McLaren,
le sablier du Fleuve
s’écoule et coule encore,
polit puis roule cailloux et galets
Inlassablement,
d’hier à demain.
Sous les très hautes marées
d’eau vive et de tempête
parfois tout disparait.
Le fleuve se gonfle, assaille
les remparts de la chapelle,
phare sous la lune.
Puis le calme!
FRF- le 18 juillet 2023
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