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Une photo pour souligner l’IYL2015 – Année internationale de la lumière 2015 - ONU
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Derrière cette vitrine, une photo de femme élégante, au regard mystérieux. On devine le cadre d’époque, doré, peut-être. Posées entre la vitrine et la photo est suspendue, hors du temps, la réflexion de vieilles lampes à l’huile à la cheminée élancée et lumineuse. Encore plus loin derrière le photographe, se mirant dans la vitrine, ce spectre d’une pompe à essence d’un autre âge, dispensatrice de cette énergie qui révolutionna le monde industriel, les transports, l’urbanisme, etc.
Figés dans le temps, accumulés chez ce brocanteur, ces souvenirs – photo ancienne en noir et blanc, colorée à la main, lampes à l’huile et pompe à essence – ne sont que des instants dans le temps de l’univers. À nous humains à la courte vie, ils rappellent le plus souvent en gris plus ou moins clair ou à l’opposé, plus moins sombre, que rien n’est aussi tranché que noir ou blanc. Les souvenirs, comme les ombres, réflexions et superposions de lumière de cette photo, sont des couches d’existences qui nous façonnent, nous accompagnent, nous permettent de passer, nous font vivre.
La photographie a longtemps été en noir et blanc et ce jusqu’à l’usage grand public de la photo couleur dans les années 1950 même si de fait la photo couleur en tant que telle a été inventée par les frères Lumière en 1903 et commercialisée à partir de 1907.
Faire une photo en noir et blanc est un acte gratuit, en apparence facile pour un photographe, un quasi réflexe inscrit dans la tradition. Mais faire une telle photo en 2015, c’est un geste créatif. Il faut d’abord trouver un sujet qui s’y prête, puis découvrir un angle qui oblige le spectateur à se questionner. Une photo en noir et blanc uniformise d’une certaine manière ses composantes, seules les masses, les formes et les tons de gris « informent » la personne qui regarde. Dans cette photo aux « réflexions » multiples, on propose un approfondissement du « temps » souligné par ces « couches d’images », ces « strates de lumière » superposées. Le temps « s’accumule » et « passe ». Une modeste contribution en cette Année internationale de la lumière 2015.
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4 février au 29 mars 2015
Lieu et cadre: Exposition collective à la galerie AXART de Drummondville, sous le thème NOIR et BLANC.
Une photo Surtout, souviens-toi!
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