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Le nombril du monde?
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Masse rocheuse déposée là
à la fin d’une glaciation récente*,
son double, fantôme aérien,
Siamois, souhaité?
Giron fertile,
croisement fécond.
Voilà que mousses veloutées
et lichens argentés
pudiquement parent ce couple.
Sein gorgé de chlorophylle nourricière,
mamelon généreux
traversé par la douceur duveteuse
du nénuphar qui se croit narcisse
accueille, orné de rubis
et de vert-de-gris,
le petit rocher réfléchi s’imaginant
dauphin, danseur agile
au lever du rideau vaporeux
du jour enluminé
venu
du tourbillon incessant
de la Terre autour de son étoile Soleil;
de la spirale gigantesque de sa galaxie
– Voie lactée –
et de ses centaines de milliards d’étoiles;
d’au moins 50 millions de galaxies
déjà cataloguées en 2011
par le Galaxy Zoo**.
Peut-on encore se croire
– entité infinitésimale –
être le centre de l’univers…
du multivers?***
FRF 19 octobre 2020
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* Il y a moins de 10 000 ans – référence la Moraine de Saint-Narcisse https://montrealbb.ca/moraine-saint-narcisse/
*** À lire absolument pour prolonger la recherche et le plaisir de la découverte scientifique, poétique et humaniste, le magnifique livre de Trinh Xuan Thuan, Une Nuit, publié à L’Iconoclaste.
En écrivant les mots inspirés par ce montage, je me suis rappelé ce passage impressionnant qui remet les pendules à l’heure sur la taille, l'importance, la place de notre Terre dans l’univers. Modestie s’impose.
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Fantasmagorique 21 octobre
On peut être certain de l’existence de la réalité de la « correspondance » au sens où il existe un rapport réel et concret entre les choses.
Dans un échange à distance entre l’Argentine et le Québec, il y a quelques jours – avant de monter la présente image accompagnée du texte que j’ai écrit – , j’ai fait parvenir à mon amie Adriana Ramponi le montage Le nombril du monde?, sans titre ni aucune indication autre que son numéro de fichier dans mes dossiers photographiques.
Nous vivons, elle et moi, depuis des années une dynamique créatrice d’échanges, moi avec mes images, elle, avec ses textes. Elle réagit à des images que je lui soumets.
Dans le cas présent, cela donne ce qui suit : texte en français que j’ai reçu en fin d’après-midi, ce 21 octobre... et quelque temps plus tard, en espagnol.
FANTASMAGORIE …
Entre le rêve et le songe
Entre le réel et le mensonge
Deux gigantesques créatures
Émergèrent du gouffre du néant
Face à face, sans visages, anonymes,
Deux sœurs siamoises,
En jade et en turquoise,
Se dédoublèrent en un voyeur bigleux.
Et il y eut du miraculeux,
Il y eut aussi du merveilleux.
Entre le réel et le mensonge
Entre le rêve et le songe
La nature fit de ses mirages
En présences individuelles
En allégories surnaturelles
Elle colora la métaphore.
Et il y eut du merveilleux,
Il y eut aussi du miraculeux :
Photographie et poésie naquirent!
Avec un cœur de rubis!
Adriana Ramponi, Buenos aires, Argentine. Le 21 octobre 2020.
FANTASMAGORÍA
Entre el sueño y el ensueño
Entro lo real y lo engañoso
Dos gigantescas criaturas
Emergieron del abismo de la nada.
Cara a cara, sin rostros, anónimas,
Dos hermanas siamesas,
De jade y de turquesa,
Se duplicaron en un voyeur bisojo.
Y hubo algo milagroso,
Hubo también algo maravilloso.
Entre lo real y lo engañoso
Entre el sueño y el ensueño
La naturaleza hizo sus espejismos
Con presencias individuales
Con alegorías sobrenaturales,
Así coloreó la metáfora.
Y hubo algo maravilloso,
Hubo también algo milagroso:
Fotografía y poesía nacieron
Con un corazón de rubí!
Adriana Ramponi, Buenos Aires, Argentina. 21 de octubre de 2020
Il y a entre son texte et le mien une correspondance certaine : couple, sœurs siamoises, pierres précieuses, double, dédoublement, etc. Elle multiplie les sens, fait apparaître des entités, mirages, des vies, donne de nouvelles dimensions à l’image grâce à sa sensibilité poétique qu’elle sait si bien justement exprimer en mots.
Nous avons bien ri ensemble des coïncidences surprenantes entre images et sensations/vibrations que l’un et l’autre avons ressenties. Alter ego? « Photoésie »?
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