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Voilà le poème que cette magnifique composition artistique m’inspire….
Adriana Ramponi, Buenos Aires, Argentine
4 juillet 2021
Sigue el poema que esta magnífica composición artística me inspira…
Adriana Ramponi, Buenos Aires, Argentina
4 de julio 2021
DÉCONFINEMENT –
À LA RENCONTRE DE LA LIBERTÉ PARTAGÉE !
Au loin, pas trop loin,
une grande roue immobile,
désactivée depuis longtemps,
fait de la frime,
convie au péché d’évasion.
Ici, près, tout près,
une grosse bulle translucide,
active depuis peu,
héberge l’ombre de toi,
pousse au désir de liberté.
Subitement, elle évite la noyade,
largue les amarres,
transperce les rambardes,
se déroute, se dédouble,
se dépouille de ton ombre,
t’appelle, t’encourage,
te prend par la main.
On se retrouve dans le dédoublement,
on s’élance ensemble,
on s’empare de la grande roue,
on la fait tourner,
follement,
on fait le tour du monde*.
On revient à la réalité,
une nouvelle réalité,
côte à côte, sans pudeur…
on redécouvre le monde.
Déconfinement. Liberté partagée.
* En Argentine, ces grandes roues que l’on trouve dans les parcs d’attractions sont appelées « La vuelta al mundo » (le Tour du Monde). Cette association nous amènerait à oublier le confinement et à s'embarquer à faire le tour du monde en toute liberté et comblés de bonheur.
DESCONFINAMIENTO –
AL ENCUENTRO DE LA LIBERTAD COMPARTIDA!
A lo lejos, no tan lejos,
una gran rueda inmóvil,
desactivada desde hace tiempo,
engaña,
convida al pecado de evasión.
Aquí, cerca, muy cerca,
una gran burbuja translúcida,
activa desde hace poco,
alberga la sombra de ti,
empuja al deseo de libertad.
Súbitamente, evita ahogarse,
suelta amarras,
traspasa las barandillas
cambia el rumbo, se desdobla,
se despoja de tu sombra,
te llama, te alienta,
te toma de la mano.
Nos reencontramos en el desdoblamiento,
nos lanzamos juntos,
hacemos nuestra la gran rueda,
la hacemos girar,
locamente,
damos la vuelta al mundo.
Volvemos a la realidad,
una nueva realidad,
codo a codo, sin pudor…
redescubrimos el mundo.
Desconfinamiento. Libertad compartida.
En Argentina, esas grandes ruedas que se ven en los parques de diversiones se llaman “La vuelta al mundo”. Esta asociación nos llevaría a olvidar el confinamiento y a embarcarnos en dar la vuelta al mundo con total libertad y colmados de felicidad.
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Adriana à joint à ce poème la lettre qui suit où elle fait allusion à son poème Confinement, daté le 31 mars 2020 qui accompagne un de mes montages — Paris spirale — ci-après et dans Paris, Paris et aux sentiments, angoisses et espoirs qui nous habitent un an et quelques mois plus tard.
Adriana adjuntó a este poema la carta que sigue, en la que hace alusión a su poema Confinamiento fechado el 31 de marzo de 2020, que acompaña uno de mis montajes — Paris spirale — aquí abajo y en Paris, Paris y a los sentimientos, angustias y esperanzas que nos habitan un año y algunos meses más tarde.
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CHRONIQUE D’UN CONFINEMENT
ET D’UN … DÉCONFINEMENT ?
Mon cher ami ,
En mars 2020, lorsque la planète entière s’était vidée de notre présence humaine envahissante, lorsqu’on se départageait en « essentiels » et « non-essentiels » car nous devions nous confiner pour nous protéger d’une pandémie inouïe à évolution et aux résultats inconnus, je voyais au bout d’un tunnel, émergeant d’une magnifique composition artistique de photos que tu avais prises à Paris, surgir une lumière éclatante qui rendait compte, enfin, de la naissance d’une civilisation qui se voulait moins ambitieuse, moins consommatrice, moins destructrice, plutôt renouvelée, purifiée, plus sensible, plus humble, plus cohérente.
Une année et quelques mois plus tard, nous rendons hommage à beaucoup de ces dits « essentiels » qui ont joué la partie complète et qui n’ont pas eu le même sort que beaucoup des « non-essentiels » que nous sommes toujours ; ils nous ont quittés dignement fiers de leur engagement humain envers la vie même dans un silence douloureux, injustifiable, qui nous chagrine et nous révolte. Saisissant !
Nous voilà survivants d’un naufrage qui ne fut pas, certains, le cœur brisé d’avoir dû subir le malheur d’une ou de plusieurs de ces pertes inattendues, déchirantes. Certains autres, remerciant la science d’un vaccin produit en un temps record qui est venu nous soulager un peu ; mais, vigilants tout de même, plus que jamais, prenant garde de tout relâchement qui pourrait nous mener encore à la contagion, nous emporter ! Tout n’a pas été dit, rien n’est encore fini ! Ça viendra !
Dans cet étourdissement d’incertitude, de désarroi, de perplexité qui nous habite encore… nous réagissons, et en animaux que nous sommes, nous faisons appel à notre instinct de conservation de l’espèce, nous choisissons d’inspirer de l’air frais, nous songeons à un avenir certain, nous rêvons d’oublier le mauvais coup. Optimisme malgré tout !
Une année et quelques mois plus tard du début de ce confinement invraisemblable, interminable et étonnant auquel nous nous sommes soumis, les sourires encore masqués, échangeant à l’intérieur de notre bulle, avec soi, à deux, à trois, à …, à pas plus que notre plus intime, infime cercle de « congénères ». Nous parions que nous allons nous en sortir, rétablir, retrouver notre liberté.
CRÓNICA DE UN CONFINAMIENTO
Y DE UN … DESCONFINAMIENTO?
Mi querido amigo,
En marzo de 2020, cuando el planeta todo se había vaciado de nuestra presencia humana invasora, cuando nos separábamos en “esenciales” y “no esenciales” pues debíamos confinarnos para protegernos de una pandemia inaudita con evolución y resultados desconocidos, veía al final de un túnel, emergiendo de una magnífica composición artística de fotos que habías tomado en París, surgir una luz brillante que daba cuenta, por fin, del nacimiento de una civilización que pretendía ser menos ambiciosa, menos consumista, menos destructiva, más bien renovada, purificada, más sensible, más humilde, más coherente.
Un año y algunos meses más tarde, rendimos homenaje a muchos de esos “esenciales” que jugaron la partida completa y que no tuvieron la misma suerte que muchos de los “no-esenciales” que todavía somos; nos dejaron dignamente orgullosos de su compromiso humano para con la vida misma en un silencio doloroso e injustificable que nos entristece y nos rebela. Sobrecogedor!
Aquí estamos, sobrevivientes de un naufragio que no fue, algunos con el corazón destrozado por haber tenido que hacer frente a la desgracia de una o de varias de esas pérdidas inesperadas, desgarradoras. Algunos otros, agradeciendo a la ciencia una vacuna producida en tiempo record que vino a aliviarnos un poco; pero, con todo, vigilantes, más que nunca, cuidando cualquier relajo que podría conducirnos todavía al contagio, llevarnos! No está todo dicho, nada terminó todavía! Ya llegará!
En medio del aturdimiento de incertidumbre, de desconcierto, de perplejidad que aún nos habita … reaccionamos, y como animales que somos, apelamos a nuestro instinto de conservación de la especie, optamos por inspirar aire fresco, añoramos un porvenir cierto, soñamos olvidar la mala pasada. Optimismo a pesar de todo!
Un año y algunos meses más tarde del inicio de ese confinamiento inverosímil, interminable y sorprendente al que nos hemos sometido, con las sonrisas aún ocultas tras los barbijos, intercambiando adentro de nuestra burbuja, con uno mismo, con dos, con tres, con…, con no más que nuestro más íntimo, ínfimo círculo de “congéneres”. Apostamos salir adelante, restablecer, recuperar nuestra libertad.
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