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EAUX DE MARS, DENTELLES DE GLACE
C’est une promenade le long des quais
du Vieux-Montréal.
C’est un beau et doux dimanche de mars.

C’est la glace protégée
des forts courants
impétueux de la Grande rivière;
c’est l’eau glacée,
la couverture gelée,
rompue par les vents fougueux
venus du cœur du continent;
c’est une multitude de fragments ballottés
que le Fleuve transforme en fine dentelle éphémère,
en un patchwork
de blancheur et de grisaille,
opaque, translucide, transparent
avant de couler,
de se fondre
dans l’eau sombre.
Osons emprunter une strophe de la traduction française de Moustaki de la célèbre chanson brésilienne de Antonio Carlos Jobim* :
« C'est l'hiver qui s'efface, la fin d'une saison
C'est la neige qui fond, ce sont les eaux de mars
La promesse de vie, le mystère profond
Ce sont les eaux de mars dans ton cœur tout au fond ».


Ici on trouve la genèse de la chanson originale ainsi que l'histoire de la rencontre Jobim-Moustaki et de l'aventure de la traduction française demandée par le Brésilien.

* J’ai entendu dire entre les branches que le nom «Jobim» serait une déformation de «Jobin»… aurait-il un ancêtre québécois émigré au pied du Pain de sucre… pour changer un érable contre une plantation amazonienne?

FRF 14 mars 2023
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