Trois disques *! Oui. Trois Terres! Non! Impossible! C’est l’unique Terre à laquelle appartient l’être humain dit « homo sapiens », « homme sage » traduit littéralement du latin. Il n’y en a pas d’autres. Une seule Terre! Irremplaçable, elle est.
En ce moment, elle tremble, elle vibre, elle réagit, car elle possède la sagesse globale, elle est cette sagesse même, innée, incarnée.
Elle émet intensément. Ses ondes phosphorescentes nous disent : « Voyez comment en quelques jours, quelques semaines à peine de ralentissement universel de votre course effrénée, cette pause globale inattendue, je respire enfin mieux, mes eaux sont plus claires. Les autres êtres vivants, vos co-locataires à plumes, à poils et à écailles reviennent explorer sur la pointe des pieds des territoires que vous leur empruntez chaque jour un peu plus depuis des centaines de milliers d’années ».
Imaginons comment après cette pause imposée, occasion inespérée de prise de conscience, l’« homme sage » pourrait remettre son habitat en état. L’évidence est absolue, sans équivoque, sans doute possible, c’est l’activité humaine abusive, inconséquente qui met en danger non pas la Terre, elle, elle survivra de toute façon, mais l’être humain.
La Terre vit bien mieux quand nous nous terrons dans nos tanières, confinés dans nos terriers. Elle, elle vivrait très bien sans l’homme dit sage qui a perdu la sagesse de ne prendre de la Terre que le nécessaire à sa survie et à son développement. Elle continuerait à tourner, à respirer, à voir ses eaux clarifiées. Ses habitants plus instinctifs y vivraient en ayant l’intelligence de la nature plutôt que celle du raisonnement raisonnant qui trouve toujours justification à l’abus.
L’être humain n’est pas indispensable à la suivie de la Terre; elle, au contraire, absolument nécessaire à celle de l’être humain. À nous de choisir de participer au prochain cycle de la vie sur Terre ou non.
Tout comme la pause aura été globale, la suite devra l’être tout autant. Sage?
* Stabile de Calder qui se trouve sur l’île Ste-Hélène au sud de Montréal, au milieu du St-Laurent. Il est aussi appelé tout simplement L’Homme.
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