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Dans l’installation occupant l’espace Suzanne-Parent chez AXART, on annonce 32 photos et photomontages, toutes et tous sont une émanation de c’ELLE qui comprend tout. Il y a en effet 32 « suspensions » dans l’espace.
Mais, sous la colonne centrale dont ici l’ombre est projetée au mur, il y a, côté « face » les variations 7, 8 et 9, et du côté « pile », les 19, 20 et 21.
Sont dans le vide, un vitrail de James Dufort — une commande expresse pour cette collection — en forme de cœur et une goute en cristal multifacette, deux objets saisis juste au moment où la goute va toucher une surface liquide et créer alors des ronds dans l’eau — des ondes.
Cet instant figé est une métaphore; elle est ELLE, constamment vibrante, pulsante comme un cœur, hydratante comme l’eau, toujours semblable et toujours renouvelée.
Elle est aussi une métaphore de la photographie, la saisie de l’instant décisif a bien dit Cartier-Bresson; ici, en état de suspension permanent.
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L'image au plancher
Cette image unique de l’eau est un double miroir.
La photo du haut à gauche...
... doublée et renversée sur elle-même vers la droite crée en miroir le bandeau supérieur.
Ce dédoublement horizontal est lui-même doublé en miroir et renversé vers le bas...
... créant ainsi un centre déjà ondulatoire.
Avoir mis au plancher la seule image encadrée de toute l’exposition peut être vu comme le pivot de celle-ci, le point d’appui, solide malgré la délicatesse de la goute et la fragilité du cœur.
En deux mots, ELLE.
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